La psychologue clinicienne Nathalie Hanot a fait publier en 2019, au Canada, un ouvrage qui a pour vocation d’offrir aux personnes qui vivent un deuil des outils pour leur permettre d’exprimer leurs émotions et de clarifier leurs pensées par la créativité. Elle y explique comment tenir un carnet de deuil, par une méthode qui s’appuie sur des notions de psychologie, d’art-thérapie et d’approches diverses d’accompagnement du deuil.
Après une brève explication des étapes du deuil, Nathalie Carnot propose des activités créatives comme composer un espace de ressourcement au moyen de collages, établir des listes, dessiner le chemin de sa vie, représenter la colère par un personnage, ou encore l’écriture spontanée, qui consiste à suivre le flot des mots qui traversent l’esprit sans s’interrompre.
Je n’ai jamais été à l’aise avec l’expression des émotions par écrit ou sous la forme de dessins, mais je dois dire que la lecture de ce livre m’a donné envie de réaliser certains des exercices. Je pense que c’est une très bonne méthode lorsque l’on vient de perdre un être cher. Elle permet de laisser aller les émotions sans pour autant devoir les formaliser auprès d’un proche ou d’un thérapeute.
Il ne faut bien évidemment pas forcément disposer d’un talent artistique pour se lancer dans un journal créatif. Le but n’est pas non plus de pouvoir absolument bien ordonner ou structurer son journal. La seule contrainte est la régularité.
« Le Carnet de deuil est un rituel de mémoire, car il propose la création d’un livre-objet qui contribue au tissage d’un lien intérieur. Une histoire symbolique se raconte tout au long du processus. »
Je pense que ce carnet ou tout autre journal intime peut également se révéler utile des mois ou des années après. Il permet de se souvenir de tout ce qu’on a vécu, des émotions qu’on a ressenties et des réflexions qu’on a eues – choses qu’on a parfois tendance à oublier au fil du temps – et au final de se rendre compte du chemin parcouru.
Variations sur le deuil 