Comment garder un lien avec le défunt : l’autel

Il existe une multitude de façons de garder un lien avec un être cher que l’on a perdu : lui rendre visite au cimetière, lui parler ou lui écrire des lettres, réaliser un projet qui lui tenait à cœur, se lancer dans une activité qui le passionnait. Une autre est de créer un autel à sa mémoire.

Le but est de trouver un espace ou d’en créer un, pour y placer par exemple une ou plusieurs photos de la personne, l’urne, s’il y en a une, et divers objets symboliques. Ceux-ci peuvent être des objets auxquels la personne tenait beaucoup (un livre, un appareil photo, une tasse, un outil de travail), des accessoires ou vêtements qu’elle portait beaucoup (des lunettes, un t-shirt, un pendentif), un objet acheté ensemble en voyage. En bref, tout objet auquel est attachée une valeur affective par rapport au défunt peut être envisagé.

De nombreux spécialistes du deuil déconseillent de garder tous les objets de la personne décédée chez soi. Il arrive que certaines personnes endeuillées souhaitent maintenir le lieu de vie dans le même état qu’avant le décès, mais cette attitude risque de les prolonger dans la phase du déni et d’entraver le processus du deuil. La création d’un autel peut aider à entamer des tris dans les affaires. Certaines seront données ou vendues et les plus précieuses d’un point de vue affectif pourront rejoindre l’autel.

Une fois l’autel installé, il peut devenir un endroit de recueillement et de rassemblement de rituels. On peut y allumer une bougie ou un bâton d’encens, y mettre des fleurs.

L’autel peut être posé sur une table, mais peut également être installé à l’intérieur d’un petit meuble. L’autel ne fait alors plus « partie du décor ». L’ouverture des portes du meuble peut en elle-même devenir un rituel.

L’autel peut évoluer au fil des ans et ne doit pas être considéré comme une obligation éternelle. En effet, lorqu’on estime à un moment donné qu’il peut être bénéfique de ne plus avoir aucun objet du défunt chez soi, on peut choisir de donner, d’enterrer ou de brûler les affaires pour un dernier adieu.

Un autel peut également être destiné à plusieurs êtres chers disparus. Il existe véritablement mille et une façons de créer et de gérer un autel. Il est important de faire confiance à son ressenti et d’écouter ses propres besoins. L’autel n’est toutefois pas forcément la meilleure solution pour tout le monde : chaque deuil est différent et il est important d’écouter les conseils du thérapeute qui assure le suivi psychologique.

La photo qui illustre cet article a été prise par Aude pour l’article touchant De la mort et de son autel, publié sur son blog De bons païens.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s