Claire Kebers est psychothérapeute spécialisée dans les soins palliatifs. Elle a perdu son mari et souhaitait partager son expérience dans un livre. Qui de mieux pour parler du deuil qu’une personne qui en vit un ? Des conseils, on en reçoit de tout le monde, même de personnes qui n’ont rien vécu de similaire. L’intention est bonne : essayer de faire en sorte que la personne aille mieux, mais en ce qui me concerne, je suis plus attentive aux conseils de personnes endeuillées.
« ‘Il faut réapprendre à vivre’, me disaient de bonnes âmes. Que de conseils m’ont été prodigués ! Il en est peu qui rejoignaient mon vécu, car la plupart s’adressaient à la veuve que j’aurais dû être et non à celle que, brisée, j’étais. L’été venait, l’été m’effrayait, mon amour parti à tout jamais, qu’avais-je besoin du soleil, de vacances, de l’insouciance de ceux qui partaient à deux vers d’autres paysages ?
Certains passages sont trop prosaïques ou trop religieux à mon goût, mais d’autres résonnent en moi, comme ceux sur la culpabilité et les choses qu’on a osé penser du vivant du proche.
« Culpabilité de n’avoir pas su tout prévoir, tout anticiper, tout comprendre, tout deviner, tout donner, tout empêcher des conséquences de la perte de la santé ! Le sentiment de culpabilité conduit alors à se construire un scénario dans lequel tout aurait été autrement si vous aviez été capable de combler toutes les frustration dues à la maladie, de réparer toutes les pertes, de soulager tous les maux dans le quotidien du malade. Face à la maladie et à la mort d’un proche, le sentiment de culpabilité du survivant n’est pas éloigné de la croyance qu’il aurait pu éviter à son proche pertes et mortalité. »
Comme le titre et le sous-titre (La permanence du travail du deuil) l’indiquent, Claire Kebers explique comment il est possible de tenter de reprendre goût à la vie. Les moments de tristesse et de joie peuvent vivre côte à côte, mais non sans effort.
Hi great reading your poost
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